Sur demande de Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un rapport sur la diversité sociale et territoriale dans l’enseignement supérieur lui a été remis ce 8 décembre 2020.
Le Président du comité stratégique en charge de mener ce rapport est Martin Hirsch, Directeur Général de l’AP-HP.
Le constat est simple : 73% des enfants dont les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur auront un diplôme de l’enseignement supérieur. Au contraire, seulement 17% des enfants de parents non diplômés obtiendront un diplôme.
Ce constat est d’autant plus paradoxal que l’école républicaine française est gratuite et qu’une grande partie de l’offre supérieure l’est aussi, notamment avec des enseignements divers (en université, en IAE, en IUT, en lycée, etc.).
De quelles diversités parle-t-on ?
Bien souvent, quand l’on parle de « diversité », ce terme revêt une forme sociale. Mais la diversité peut prendre de multiples formes : sociale, territoriale (notamment pour les habitants de l’outre-mer), la diversité d’origine, ethnique et de genre…
Ces derniers points sont d’autant plus difficiles à mesurer qu’il n’existe aucune statistique en France sur ces sujets. On parle donc de « diversité des diversités ».
Un système d’orientation–sélection trop axé sur les profils académiques
Le système d’orientation ou d’orientation-sélection en France fige les parcours et met l’accent sur la qualité académique des profils. Effectivement, bien que des passerelles restent possibles entre les formations (par exemple d’un BUT vers une école supérieure privée), les profils moins « classiques » ont du mal à trouver les passerelles et à se réorienter. La différenciation n’est pas assez valorisée.
En comparaison, le monde anglosaxon valorise avant tout les compétences plus que la cohérence du parcours.
La compensation
Appliquer un bonus si l’élève est boursier ou si ses parents n’ont pas fait d’études supérieures. Cette option est envisageable que si elle augmente le nombre d’admis. Effectivement, il ne s’agit pas de favoriser un candidat pour le premier motif de ce bonus alors qu’un autre candidat sans distinction particulière détient le niveau requis pour intégrer l’établissement.
D’ailleurs, le rapport indique que le critère boursier n’est pas toujours le bon, et surtout ne prend pas en compte toutes les diversités. Effectivement, certains étudiants peuvent détenir une bourse alors que leurs parents ont fait des études supérieures par exemple.
La diversification des voies d'entrées
Créer des voies d’entrées qui prennent en compte des voies « non conventionnelles ». Cette solution est moins facile à mettre en œuvre pour 2 raisons :
- Cela voudrait dire qu’une refonte totale des concours de sélection est à envisager. Cette solution mobiliserait donc des ressources humaines, techniques et logistiques déjà bien sollicitées.
- Créer des voies d’entrées spécifiques aux profils à soutenir présente un risque de « stigmatisation » par rapport aux voies d’entrées déjà présentes. Toutefois, cette solution à déjà été déployés dans des établissements comme les IEP.
AIMAIRA répond à l’enjeu de la diversité des profils
Peu importe la solution envisagée par votre établissement, AIMAIRA s’adapte à la volonté des écoles en termes d’égalité d’accès. Nos modules Candidature et Sélection permettent de créer de nouvelles voies d’admission très simplement.
Par ailleurs, la digitalisation des process ouvre de nombreuses possibilités de collecte d’informations sans générer de surcoût administratif. Ainsi, les écoles peuvent compléter le dossier académique avec des éléments tels que :
- Des lettres de recommandations,
- Des questionnaires puissants, pour comprendre plus finement la situation et la personnalité de chacun,
- Le recensement des expériences professionnelles ou extra-scolaires,
- L’entretien à distance en live ou en différée pour limiter les frais de déplacements et favoriser l’égalité des chances.
La question du financement : d’autres voies que la voie budgétaire ?
Les pistes à creuser
D’après le rapport, c’est une erreur de penser que l’augmentation du nombre de boursiers est la seule réponse à apporter. Plusieurs pistes sont données :
- La modulation des frais de scolarité selon le revenu des parents
- La formation par alternance, notamment dans la sphère publique, la fonction hospitalière, l’éducation nationale qui sont actuellement sous représentées alors que les écoles de commerce et d’ingénieur sont de plus en plus nombreuses à ouvrir leur CFA.
- L’emploi étudiant
- Le prêt contingent
Cas de la modulation des frais d’inscription
En plus de collecter des données nécessaires à l’enquête SISE, notre solution Inscription/Finance permet également de valider les frais de scolarité et les conditions de paiement (échéances, modes de paiement, etc.).
Ainsi, chaque élève peut se voir proposer très simplement des tarifs dégressifs en fonction des revenus des parents. Des conditions de paiement préférentielles (par exemple le paiement par mensualité) peuvent également être proposées sans générer de tâches supplémentaires au niveau administratif.
Enfin, la vue financière centralisée par apprenant permet de prévenir et traiter très rapidement des situations financières particulières.
Cas du financement par l’alternance
L’alternance est l’une des solutions les plus prisées pour financer ses études. Effectivement, avec ce système, les frais de scolarité sont supportés par les OPCO et les entreprises accueillantes. Un bon moyen pour les étudiants à faibles ressources qui se professionnalisent rapidement sans mettre de côté leur formation.
Relation Entreprise est un module développé par AIMAIRA pour répondre aux problématiques de gestion des conventions de stage et de formation (contrat d’apprentissage et de professionnalisation).
Les relations multipartites sont souvent un vrai défi de coordination pour les parties prenantes. L’utilisation d’intranets par les apprenants et leurs tuteurs entreprises permet à l’école de collecter les éléments en vue de l’édition des conventions. Les étapes de la contractualisation sont digitalisées de la collecte des informations à la signature grâce à un workflow de signature électronique entre les diverses parties prenantes par exemple.
L’aspect pécunier n’est pour autant pas mis de côté. La génération et le suivi des factures auprès des OPCO et des entreprises sont totalement intégrés à AIMAIRA.
La prévention de l’échec scolaire
Le rapport sur la « Diversité sociale et territoriale dans l’enseignement supérieur » insiste sur la nécessité non seulement d’ouvrir les voies d’accès mais également d’accompagner tout au long de la scolarité et ce pour éviter les échecs.
Cette politique d’égalité des chances s’applique autant pour les classes préparatoires, les grandes écoles que l’université.
L’enjeu pour les grandes écoles (dont 30% des élèves sont boursiers) est d’augmenter cette proportion et de limiter la variabilité par école. Quant à l’université, le problème de la réussite se pose. L’idée n’est pas d’appauvrir l’université de ses meilleurs éléments en les incitant à postuler dans les grandes écoles mais de leur proposer une pédagogie fondée sur un tutorat adapté.
Cas du suivi du parcours pédagogique
Connaître le parcours pédagogique d’un apprenant est primordiale pour comprendre ses acquis et ses difficultés. Notre module Pédagogie offre une vue à 360° du parcours pédagogique de l’apprenant. La vision du parcours réalisé et à venir de l’apprenant permet un suivi minutieux de son avancé et de réagir rapidement le cas échant.
La centralisation, la cohérence et le partage d’information restent le meilleur moyen de prévenir l’échec. Plus l’écosystème de l’école (enseignants, personnel administratif, tuteurs d’entreprise) a une vue de l’évolution du parcours et des résultats scolaires de l’apprenant, meilleure sera la prise en charge.
A titre d’exemple, avec des intranets directement liés au backoffice, l’environnement de l’apprenant peut visualiser les notes, et surtout ses absences et ses retards, pour prévenir tout risque de décrochage scolaire.